Publié par : Lynda Dumais | 04/01/2012

Hausses de salaires

Nous ne sommes pas à court de contradictions. D’un côté, nous voulons continuer à profiter des bas prix des Walmart de ce monde et, d’un autre côté, quand un emploi est perdu au Québec au profit des fournisseurs de Walmart en Chine, nous montons aux barricades. Il en va de même pour les coûts de production. L’acheteur québécois déplore que la Chine soit de moins en moins compétitive en termes de prix, entre autre à cause de la hausse des salaires, mais, en même temps, il est de bon aloi, assis sur une chaise au bord de la piscine, fabriquée en Chine et achetée à bas prix chez Zellers, de décrier combien les producteurs chinois exploitent leurs travailleurs manufacturiers.

Eh bien, ça y est, les travailleurs chinois commencent à en avoir assez de nous voir, en personne ou à la télé, faire montre de combien nous profitons du fait que leurs salaires sont si bas alors que les nôtres sont relativement élevés. Ceci-dit, il faut faire des nuances : l’augmentation de 10 % d’un salaire de 100 $ par mois, ça équivaut à une hausse de 10 $ par mois, pour un ouvrier qui travaille souvent de bien plus longues heures que son pendant au Québec. En plus, avec 10 $ de plus, l’ouvrier-consommateur peut possiblement se payer une chaise fabriquée en Chine à un prix bien plus bas que celui offert par le détaillant québécois. Moralité : mieux vaut toujours remettre les choses en contexte.

Pour en savoir plus sur le sujet :

The Economist, 29 juillet 2010

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