Ils sont à nos portes, prêts à nous envahir. Vous ne les voyez pas, mais ils affinent leurs techniques guerrières et énoncent des stratégies dont Sun Tse, (孙子, Sūn Zǐ) serait fier. Je ne me souviens pas de Fu Manchu, ce personnage d’une autre époque utilisé pour personnifier la perfidie chinoise à une époque où l’étranger était posé comme un ennemi dont il fallait se méfier. N’empêche, la thèse de la domination chinoise est encore bien vivante.
Heureusement, certains parlent de la nécessité d’apprendre à s’apprivoiser pour trouver une combinaison gagnante et renvoyer Fu Manchu au musée des horreurs (Les Affaires, 7 avril 2012). Après tout, les composantes de l‘équation sont assez simples : 1) nous avons les ressources naturelles, 2) les Chinois, pour répondre à la demande en produits finis intérieure et extérieure (ça c’est nous) , ont besoin des ressources naturelles, 3) nous avons besoin de ressources financières pour maintenir les services que plusieurs assument être indispensables (y inclus la quasi-gratuité scolaire) et 4) les Chinois ont l’argent pour payer. Le mariage pourrait être parfait non ? N’avons-nous pas des élus (démocratiquement) et des institutions payées avec nos taxes (dont Investissement Québec) pour veiller à nos intérêts ? Je sais, il y a aussi des débats sur le « système ».
J’entends déjà les objections, aussi diverses que ne le sont les parties prenantes au dossier … la préservation des ressources pour les générations futures, le « pas dans ma cours », on vend pas assez cher. Tout le monde à un peu raison et, comme sur d’autres dossiers ici, la dialectique se poursuivra durant des millénaires. Au lieu de nous battre entre nous, mieux vaut peut-être nous mettre à l’énoncé de stratégies gagnantes dont l’une serait de mieux comprendre la façon de voir, d’être et de faire des Chinois. Cela faciliterait la négociation et l’opérationnalisation des ententes, tout en multipliant les possibilités de retombées satisfaisantes. Je n’irai pas dans la rue mais je serais heureuse de me joindre à un groupe de réflexion sur le sujet.
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