En Chine, le plagiat et les offenses à la propriété intellectuelle se produisent tous les jours. Impossible à nier, les faits sont documentés. Un article du New York Times souligne par ailleurs que la technologie s’est toujours propagée par l’adoption de l’innovation des autres. L’auteur ajoute cependant que, en ce qui concerne la Chine, il ne s’agit pas de bâtir sur ce que la compétition a réalisé mais bien de se l’approprier pour produire et vendre à un prix inférieur. Au niveau économique, pour les producteurs, le phénomène est désastreux. Certains posent même que le plagiat constitue un frein à l’innovation.
Et s’il y avait un fondement culturel au phénomène ? En effet, reproduire l’œuvre du maître est encouragé depuis des millénaires. Mais bon, il ne s’agissait pas à l’origine de copier un iPod ou un Gucci … Et les croches qui produisent du lait contaminé pour bébé sous une marque renommée n’existaient probablement pas (?). Ici, ce n’est pas une question de plagiat mais un problème d’appât du gain.
De l’autre côté du plagiat se trouvent les milliers de consommateurs heureux qui, en Chine ou à l’étranger, paient à prix inférieurs les produits convoités. Mais entendons-nous bien sur ce qui est bien et ce qui est mal. Si vous allez en Chine dans l’un des marchés où se vendent ces produits, ou si vous vous les procurez ici, ne venez pas pleurer qu’il est « faux » ou de qualité inférieure. Vous aurez payé un tiers de moins pour un produit – iPod, manteau North Face ou sac Gucci – qui vaut « possiblement » deux tiers de sa valeur réelle. Si on dénonce le plagiat, on n’achète pas des faux. Qu’en pensez-vous ? Les Chinois savent trop bien qu’ils trouveront des consommateurs avides prêts à jouer leur jeu.
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